Le principe n°8 de connaissance relatif à l’abreuvement, qui consiste à planifier rigoureusement les parcours de pâturage du bétail , est crucial pour assurer une gestion durable des ressources naturelles et améliorer la santé animale. Prenons par exemple les régions du Togo où le pastoralisme est pratiqué, notamment dans les zones périphériques de savane et de montagne. Dans ces régions, les éleveurs, conscients de l’importance de maintenir des pâturages sains et diversifiés pour leurs troupeaux, planifient soigneusement les déplacements de leurs animaux en fonction des saisons et de la disponibilité des ressources.

Une planification aussi minutieuse permet d’ éviter le surpâturage et la dégradation des sols en permettant aux pâturages de se régénérer entre les périodes de pâturage. Par exemple, pendant la saison sèche, les éleveurs déplacent leurs troupeaux vers des zones où l’herbe est encore disponible et où les ressources en eau sont accessibles, en utilisant souvent des points d’eau ou des puits aménagés. Ce déplacement contrôlé assure non seulement une alimentation adéquate aux animaux mais aussi un équilibre écologique dans les zones de pâturage. En évitant l’épuisement des terres et en réduisant la pression sur les ressources naturelles, les éleveurs préservent la productivité à long terme des terres.

Cette gestion réfléchie des parcours de pâturage a des effets positifs directs sur la santé du bétail. Les animaux bénéficient d’une alimentation plus diversifiée, réduisant ainsi les risques de maladies liées à la malnutrition ou à l’intoxication par des plantes indigestes. De plus, la mobilité contribue à réduire la concentration des animaux dans une zone, ce qui minimise le risque de propagation d’épidémies telles que la fièvre aphteuse ou la peste des petits ruminants.

Enfin, en termes de moyens de subsistance des éleveurs, cette approche améliore la rentabilité des activités pastorales. En maintenant des troupeaux en bonne santé, les éleveurs sont en mesure de vendre leur bétail ou les produits dérivés à de meilleurs prix sur les marchés. Cela leur permet de mieux répondre à leurs besoins quotidiens et d’investir dans des infrastructures supplémentaires, telles que des installations d’eau ou des abris pour les animaux, augmentant ainsi leur résilience aux crises économiques ou climatiques.

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